Tumeurs du foie : hépatoblastomes et hépatocarcinomes
Qu’est-ce qu’une tumeur maligne du foie ?
Les tumeurs malignes du foie de l’enfant sont surtout des hépatoblastomes apparaissant chez le jeune enfant et plus rarement des hépatocarcinomes (similaires au cancer du foie de l’adulte) diagnostiqués en général chez un enfant plus âgé.
Comment diagnostique-t-on la maladie ?
Le signe révélateur d’une tumeur du foie de l’enfant est habituellement une augmentation de volume de l’abdomen associée, si la tumeur est très volumineuse, à des douleurs ou à des troubles digestifs. Au moment du diagnostic, la plupart des enfants porteurs d’hépatoblastome ne présentent pas de symptômes alors que dans le cas des hépatocarcinomes, il existe souvent de la fièvre, des douleurs, un ictère, une perte de poids, un manque d’appétit. Le diagnostic repose sur les examens d’imagerie (scanner ou IRM) de la tumeur. Le bilan d’extension vise à rechercher des métastases essentiellement dans le poumon et l’abdomen. Les hépatoblastomes et les hépatocarcinomes produisent et libèrent dans la circulation sanguine des molécules que l’on appelle marqueurs tumoraux. Il s’agit de l’alphafoetoproteine, (AFP) et plus rarement de l’hormone choriogonadotrophique (hCG). Ces marqueurs tumoraux aident au diagnostic initial et leur diminution au cours du temps permet de confirmer l’efficacité du traitement.
Comment traite-t-on la maladie ?
L’objectif du traitement est essentiellement d’aboutir à l’ablation chirurgicale complète de la tumeur tout en conservant les vaisseaux nécessaires à l’irrigation et au drainage du foie. Dans certains cas une transplantation hépatique peut être indiquée. Le plus souvent, une chimiothérapie initiale, suivie de la chirurgie puis d’une chimiothérapie complémentaire est nécessaire reposant essentiellement sur le cisplatine et dans certains cas l’adriamycine. L‘ablation chirurgicale des métastases à distance lorsqu’elles n’ont pas disparu sous chimiothérapie peut être indiquée. Les hépatocarcinomes sont moins chimio sensibles que les hépatoblastomes, c’est-à-dire que de façon générale, ces types de tumeurs réagissent moins efficacement à un traitement par chimiothérapie.
Quelle est la surveillance ?
Apres le traitement, une surveillance sera réalisée pendant plusieurs années comportant un examen clinique, des examens d’imagerie et des dosages de l’alphafoetoproteine pour s’assurer de l’absence de récidive. Par ailleurs, la surveillance portera aussi sur les conséquences à long terme des traitements et notamment sur l’évaluation des fonctions auditives, rénales et dans certains cas cardiaques pour les patients ayant reçu de la chimiothérapie, comme c’est le cas pour la plupart des cancers survenus durant l’enfance.